Aubade dévoile sa 100e Leçon de séduction

En septembre dernier, les fans des « leçons de séduction » dispensées par Aubade depuis 1992 ont pu découvrir la 100e publicité de cette série, intitulée « Brûler d’amour » et illustrée par l’image d’un torse d’homme contre le corps d’une femme en soutien-gorge. Après les 99 autres leçons, traitant uniquement de l’art de la séduction, la marque de lingerie féminine a voulu symboliser le passage à l’acte tant attendu en faisant figurer les deux sexes sur cette affiche. Car les pubs d’Aubade ont la particularité de plaire autant aux hommes qu’aux femmes. Outre la part de rêve et d’esthétisme qu’elles contiennent, ces publicités évoquent l’idée selon laquelle la lingerie Aubade rend les femmes belles et séduisantes, et cherchent à inciter les clientes autant que leurs maris à en acheter.

Le concept des pubs Aubade a été créé par Eric Flimon de l’agence Colette et Flimon, avec l’objectif de permettre à toutes les femmes de s’identifier au corps de la pub en ne dévoilant jamais le visage du mannequin qui pose. Ainsi, il est difficile de se douter que Vanessa Demouy a été le modèle photographié pour les Leçons 5 à 12, puis qu’une certaine Sophie a pris le relais pour la grande majorité des autres Leçons. Eric Flimon a également eu l’heureuse idée d’introduire une dimension humoristique, peu habituelle dans les pubs de lingerie. L’humour ici passe par les petites phrases, qui servent de légende aux photos, comme « Détourner la conversation », « Attiser ses ardeurs », « Lui promettre monts et merveilles » ou encore « Le déshabiller du regard ». Enfin, l’utilisation du noir et blanc est un choix créatif stratégique, afin de se démarquer de la majorité des publicités actuelles qui adoptent des couleurs normales. Et ça marche ! Tout le monde, hommes et femmes, jeunes et vieux, peut reconnaître une publicité Aubade en une demi-seconde. Néanmoins, le public risque d’être surpris à partir de 2010 puisque les campagnes de publicité ont été confiées à une nouvelle agence, Mlle Noï, qui cherchera peut-être un nouveau concept créatif pour se démarquer, tout en essayant de conserver l’adhésion du public.

Aujourd’hui, Aubade semble vouloir s’orienter vers de nouveaux canaux de communication, débordant du cadre traditionnel de l’affiche publicitaire, comme le prouve le lancement de son site internet en décembre 2009 avec une opération que l’on peut qualifier de street marketing : pendant dix jours dans un immeuble parisien, les passants ont pu observer la silhouette d’une femme derrière les voilages de sa fenêtre, en train de se déshabiller, se rhabiller ou encore sécher ses cheveux, avant de dévoiler l’adresse du nouveau site web en tirant un rideau spécial. Le nouvel outil de communication de la marque est très ludique et s’emploie à continuer les leçons de séduction de façon plus interactive avec, par exemple, une play list de musiques romantiques, ou encore des exercices linguistiques pour apprendre à parler anglais avec un accent frenchy. Il est également esthétique et recrée un univers féminin fantasmé à la mode française, le menu d’accueil étant une commode Louis XV dont l’Internaute doit ouvrir les tiroirs pour découvrir les secrets cachés.

Les publicités d’Aubade resteront sans doute un des symboles de la publicité de la fin du 20e siècle, un cas d’école basé sur une idée simple mais qui a réussi à séduire l’ensemble du public sans distinction. Il s’agit maintenant de voir si la marque parviendra à s’adapter aux NTIC et à affirmer son prestige par de nouveaux modes de communication.