samedi 6 mars 2010

Le monde merveilleux de l'animation

En voyant arriver les dates ô combien importantes des cérémonies des Césars en France (27 février) et des Oscars aux Etats-Unis (7 mars), je me suis penchée sur la sélection des films et des acteurs nominés pour les différentes catégories. Et une catégorie a plus particulièrement attiré mon attention, celle des courts-métrage d’animation ; tout d’abord parce que j'apprécie énormément les films d’animation et aussi parce que j’ai évoqué, dans un de mes précédents articles, le court-métrage « Logorama » qui est actuellement en lice pour un Oscar. L’envie m’est donc venue de consulter le reste des films sélectionnés pour la catégorie du Meilleur Film d’animation court-métrage, avec la liste que je vous fournis ici :

French Roast – Fabrice O. Joubert
Granny O’Grimm’s Sleeping Beauty – Nicky Phelan et Darragh O’Connell
The Lady and the Reaper (La Dama y la Muerte) – Javier Recio Gracia
Logorama – Nicolas Schmerkin
A Matter of Loaf and Death – Nick Park

Deux des cinq films en compétition ne sont pas ou plus visionnables sur Youtube. Néanmoins, quel est votre film préféré ? (histoire d’être un peu chauvin et pour ceux qui n’arriveraient pas à se décider, il faut savoir que le réalisateur Fabrice Joubert est français et qu’il pourrait recevoir un Oscar pour son « French Roast »).

Si la technique de l’animation est apparue avant celle du cinéma, l’engouement du grand public pour l’animation ne s’est précisée que depuis une vingtaine d’années, avec des succès comme Shrek, Le Voyage de Chihiro puis toutes les productions Pixar qui acquièrent une renommée croissante avec les années. La meilleure preuve pour illustrer ce développement de l’animation dans le monde du cinéma est la création de l’Oscar du Meilleur film d’animation, création qui date uniquement de 2002.
Aujourd’hui, la multitude de films d’animation qui existent représentent une galaxie d’univers différents, chacun avec ses propres couleurs, sa propre atmosphère, et des personnages caricaturaux ou imaginaires qui savent pourtant si bien incarner la réalité de notre monde. Ce type de film se prête également mieux au muet que des courts-métrages cinématographiques, comme le prouve la proportion importante de films sans dialogues, uniquement accompagnés d’une musique de fond ; c’est en tout cas ce que j’ai constaté en vi
sionnant les derniers courts-métrages qui ont reçu le Cristal du Festival International du Film d’Animation d’Annecy, rendez-vous sacré en France pour les amateurs et les professionnels. En effet, en 2008, c’est « La Maison en petits cubes » de Kunion Kato qui a reçu ce prix, un « long » court-métrage d’une douzaine de minutes sans parole mais pourtant beaucoup d’émotion (partie 1 et partie 2) ; et sept ans plus tôt, une autre histoire sans dialogue a également remporté ce prix, « Father & Daughter » de Michaël Dudok De Wit.

Ici, j’en viens à une autre raison qui m’a amenée à écrire sur les films d’animation aujourd’hui : j’ai eu la chance de passer quelques jours au Festival d’Annecy en 2002, avec un pass d’accès à toutes les projections. J’ai ainsi pu goûter à l’ambiance survoltée et « adulescente » des salles de cinéma annéciennes, en particulier au moment de la projection du petit film de présentation des partenaires et de l’apparition du fameux lapin, mascotte du Festival, qui était, lors de l’édition 2002, poursuivi par des petites boules bleues. Je me rappelle encore comment l’ensemble des spectateurs cri
ait « Le lapin ! Le lapin ! Le lapin ! » puis essayait de l’aider à se sauver « Attention !! Non, pas par là !! Viiiite !! ». Je me rappelle également de la façon qu’avaient trouvé les spectateurs pour passer le temps avant les films : plier leur programme en forme d’avion en papier et le lancer dans les airs à travers la salle. J’ai donc ce souvenir de dizaines de petits avions blancs parcourant la salle de haut en bas, relancés instantanément par ceux qui venaient de les recevoir. Cette ambiance est inoubliable !

Le monde de l’animation est donc hype, fun, cool, hyper cool même, si l’on en croit la description de l’ambiance de travail qui règne dans les Studios Pixar en Californie ; de quoi en faire rêver plus d'un! Pourtant, tous les films d'animation ne sont pas joyeux et magiques, mais ont plutôt tendance à reproduire des mondes oniriques très noirs, qui mettent mal à l'aise. Je pense notamment à "Coraline" de Henry Selick (le réalisateur de "L'étrange Noël de Mister Jack"), également en lice pour l'Oscar du meilleur film d'animation face à des contes merveilleux comme "La Princesse et la Grenouille" ou "Là-Haut".

A vous de voir quel style vous sied le plus...

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